François Cadic – entre Paris et la Bretagne


Zuzana Burdová: François Cadic – entre Paris et la Bretagne [François Cadic – between Paris and Bretagne]. In: Ostium, vol. 19, 2023, no. 2.


Abstract: Since the 19th century, we encounter two images of Brittany: the first coming from the centre, which is Paris, follows on from the criticism already presented by Voltaire, who depicted ancient Armorica as a backward and rustic country; the other shows Brittany veiled in an archaic past and endowed with a very special beauty. At the end of the century, Paris is facing one of the largest waves of migration, that of the poor Bretons, while interest in the Breton region and especially in its popular culture is growing in intensity. While the ethnology of France is beginning to take shape, a list of stereotypes about the Bretons is also being created. The life of François Cadic, the Breton priest and folklorist, founder of the Paroisse bretonne de Paris, synthesises, in a certain way, this eternal tension between the centre and the periphery.

Keywords: François Cadic, Brittany, ethnology of France, oral literature

Résumé : À partir du XIXe siècle, nous rencontrons deux images de la Bretagne : la première, issue du centre, c’est à dire de Paris, prolonge la critique déjà émise par Voltaire, qui dépeignait l’ancienne Armorique en tant que pays arriéré et rustique ; l’autre montre la Bretagne voilée d’un passé archaïque et pourvue d’une beauté toute particulière. À la fin de ce siècle, Paris fait face à l’une des plus grandes vagues migratoires, celle des pauvres Bretons, tandis que l’intérêt pour la région bretonne et surtout pour son trésor des savoirs populaires gagne en intensité. Si l’ethnologie de la France commence à se former, une liste de stéréotypes sur les Bretons se dessine également. La vie de François Cadic, ce prêtre, folkloriste breton et fondateur de la Paroisse bretonne de Paris, synthétise, en quelque sorte, cette éternelle tension entre le centre et la périphérie.

Mots-clés : François Cadic, Bretagne, ethnologie de la France, littérature orale

La Bretagne ne cesse de gagner en popularité et surtout en été où elle connaît un afflux considérable de vacanciers qui envahissent le littoral et profitent de beaux panoramas. Cette magique attirance de la région bercée par l’infini de la mer remonte pourtant très loin dans le passé. C’est également dans le cœur de son natif François Cadic (1864–1929) que l’ancienne Armorique a laissé une forte empreinte nonobstant une quarantaine d’années qu’il a passées à Paris. Avant de diriger notre regard sur ce prêtre breton, nous ferons brièvement la lumière sur les deux images de la « Petite Bretagne » aux XIXe et XXe siècles, conditionnées par la centralité parisienne.

Afin de circonscrire le rapport entre la Bretagne et Paris à l’époque de François Cadic, il est pertinent de choisir une optique dans laquelle cette question sera étudiée. Pour mieux comprendre le sujet donné, il se propose en effet deux conceptions. Si, d’un point de vue sociohistorique, la capitale de Paris s’affirme au tournant du XXe siècle en tant que centre économique, culturel et politique de la France, la Bretagne, rattachée officiellement au royaume de France au XVIe siècle seulement, passe à cette époque pour une région rurale, arriérée et pauvre. Néanmoins, ce décalage entre la modernité et l’ancienneté paraît éveiller un fort goût de nostalgie non seulement chez de nombreux écrivains ou peintres[1]. Si, à la transition des XIXe et XXe siècles, les masses de pauvres Bretons décideront de tenter leur chance à Paris, les âmes sensibles de la capitale s’intéressant à la culture populaire éprouveront l’envie d’aller à la rencontre d’un monde qui échappe au rythme effréné ainsi qu’aux mœurs d’une nouvelle société émergente : une nouvelle dynamique se dessine alors entre Paris et la Bretagne[2].

« Le pays des sauvages »
Jetons d’abord un coup d’œil sur la Bretagne rurale et agricole, où la maîtrise du français n’est pas du tout de règle. Lorsque la France des Lumières éblouit l’Europe par la grandeur de son esprit, elle révèle en même temps, à travers les récits de voyage et les voyages des philosophes eux-mêmes, que ce pays englobe également des localités qui vont à l’encontre de l’image d’un monde civilisé, des localités tout à fait périphériques (c’est-à-dire par rapport au centre, donc Paris) et qui ne sont pas encore sorties des temps passés[3]. À côté d’une France progressiste apparaît donc un pays dont la marginalité est renforcée par son caractère péninsulaire et, de surcroît, un pays qui se déclare catholique et royaliste, opiniâtrement attaché à ses croyances locales, issues du syncrétisme celto-chrétien[4].

Bien que les légendes et les contes abondent, la Bretagne a connu une économie dévastée à la fin du XIXe siècle : l’industrie et l’agriculture vont en empirant, alors que démographiquement parlant, la population ne cesse d’augmenter, d’où résulte un appauvrissement grandissant. Poussée par la misère, la petite paysannerie désireuse de mieux gagner sa vie tente sa chance ailleurs. Paris a déjà, au fil de l’histoire, témoigné plusieurs fois de vagues migratoires des Bretons, mais ce n’est qu’à partir de 1865 que la capitale fait face à une immigration massive dont la plus forte, tout juste après les Auvergnats, est celle des Bretons. Le moment décisif de la vague arrive après la mise en service du réseau ferroviaire entre Paris et Brest, suivi par Paris-Quimper et Paris-Nantes[5].

Les nouveaux venus, pour la plupart, manquent cependant de formation et de compétence professionnelles autres qu’agricoles et, en outre, ils ne possèdent que de faibles connaissances de français. N’oublions pas non plus leurs coutumes particulières aussi bien que leur mode vestimentaire atypique qui, demeurant incompris par la bourgeoisie parisienne, font également office de facteurs d’exclusion importants. Quant aux débouchés professionnels, les Bretons ne se voient confier que des travaux pénibles. Les hommes travaillent le plus souvent dans des exploitations agricoles ou comme des terrassiers[6]. Cela dit, ce dernier métier se fait de plus en plus recherché, car au tournant du XIXe et du XXe siècles débute la construction du métro de Paris, dont le plan est conçu par un certain Fulgence Bienvenüe, architecte d’origine bretonne. C’est sur ses conseils que les agents sont envoyés dans sa région natale à la recherche des ouvriers, qui, comme en témoignent les historiens, jouissaient d’une bonne réputation, concourent substantiellement à la réalisation du premier métropolitain français[7]. En ce qui concerne les femmes, elles s’intègrent dans la nouvelle société surtout en tant que domestiques. Néanmoins, puisqu’elles proviennent des milieux assez modestes, l’adaptation aux besoins et aux mœurs citadins s’avère maintes fois douloureuse. Cette expérience, vue et représentée de l’autre côté, celui des employeurs parisiens, s’incarne dans la figure de Bécassine, l’une des vedettes de la BD française[8]. Nous sommes le 2 février 1905 lorsqu’elle fait sa première apparition : Madame Rivière, rédactrice en chef de l’hebdomadaire pour les jeunes filles de la bonne société « La Semaine de Suzette », est en manque de textes et elle est obligée d’improviser. Elle profite de ses propres souvenirs de sa domestique bretonne et invente le personnage d’une fille ronde, naïve et balourde, génératrice de situations amusantes, vêtue d’un costume imaginé par un dessinateur qui n’avait qu’une faible idée d’un authentique costume breton[9]. En vue de soutenir le succès naissant et d’amuser davantage son lectorat, les éditeurs transforment Bécassine en objet de moquerie. Tout bien considéré, nous pouvons aujourd’hui constater qu’il s’agit plutôt d’une image blessante, voire injurieuse des femmes bretonnes, de plus, chargée de nombreux poncifs, qui à force d’être ressassés s’ancrent dans l’imagination[10]. Outre de multiples métaphores animales associées aux Bretons (le cochon prévalant), l’incompréhension ou le mépris de la part du centre vis-à-vis de l’ancienne Armorique se manifeste également à travers deux mots français ayant leur base en breton : Baragouiner 1.  Parler une langue étrangère, la prononcer incorrectement. 2. Dire, exprimer quelque chose de façon incompréhensible[11] ; Plouc (familier) Qui a l’allure maladroite et gauche d’un paysan endimanché, qui ignore les usages[12]. Les deux comportant une connotation négative, ils sont révélateurs de la vision dominante qu’ont les Parisiens bourgeois de la Bretagne.

Image romantique
Nous venons de voir une Bretagne méprisée, ridiculisée, en retard sur son époque et dont les habitants partis en exil douloureux servaient de cible à quolibets facile. Ceci n’est pour autant qu’un côté de la médaille. En effet, dès le début du XIXe siècle, lors de la période imprégnée par les idées romantiques, émerge un engouement sincère pour la Bretagne et qui est motivé par son riche héritage culturel. Le pays attire tous ceux qui sont à la recherche des temps archaïques ou qui éprouvent le besoin d’abriter leur âme loin du quotidien effréné de la modernité. Jouissant non seulement de la faveur de grands auteurs comme Balzac, Victor Hugo, Flaubert, Michelet, Prosper Mérimée ou Stendhal, mais aussi de celle de grands peintres (l’École de Pont-Aven), la région devient graduellement un endroit touristique privilégié[13].

Certes, la particularité du paysage représente un des atouts fondamentaux : à plus forte raison lorsque l’on parle de la campagne bretonne qui, parsemée d’églises, d’enclos paroissiaux, de dolmens ou de croix isolées avec une vue sur l’infini de la mer, laisse rêver et s’insinue à jamais dans le légendaire local. L’esprit et la sensibilité des ancêtres qui croyaient à l’au-delà et préféraient l’héritage oral à celui de l’écrit y sont toujours omniprésents. Ce n’est cependant qu’à la fin du XVIIIe siècle que l’on redécouvre les cultures celtiques et cela particulièrement grâce à l’édition des poèmes d’Ossian par l’Écossais James Macpherson[14], à la suite de quoi se développe promptement une vraie vague de « celtomanie ». La Bretagne n’échappe donc point à ce vif intérêt et fera couler encore beaucoup d’encre tout au long du XIXe siècle, jusqu’à la première guerre mondiale – autrement dit, elle représente en effet une terre promise pour les ethnologues et les fervents amateurs de la culture populaire.

L’une des premières enquêtes ethnographiques rédigées sur la Bretagne au déclin de la Terreur, « Voyage dans le Finistère », voit le jour en 1798 sous la plume de Jacques Cambry, « un Breton des Lumières au service de la construction nationale[15] ». C’est toujours lui qui, avec Jacques Le Brigant, fonde en 1805 l’Académie celtique destinée à rechercher et à réunir les titres de gloires légués aux descendants par les Celtes, y compris les monuments. L’Académie dissoute à la chute de l’Empire, le collectage entrepris par les académiciens n’est pas tout à fait interrompu, puisqu’il trouve ses successeurs au sein de la Société royale des antiquaires de France et puis surtout parmi les folkloristes de la seconde moitié du XIXe siècle. Or, nous pouvons désormais constater que malgré la courte durée de l’Académie et un certain manque de rigueur de ses recherches, les activités amorcées par les chercheurs auront frayé la voie non seulement au régionalisme et au bardisme breton (comme l’évènement marquant pour cette période mentionnons la publication de Barzaz Breiz en 1839 par Théodore Hersart de La Villemarqué), mais aussi à l’émergence de l’ethnologie de la France[16]. Il est reconnu de nos jours que cette discipline se formait au cours des deux derniers siècles et que les travaux effectués sur le terrain de la Bretagne constituent une contribution essentielle au développement de ce projet[17].

François Cadic (1864-1929)
Revenons à François Cadic. Si la Bretagne a joué pour rôle principal dans ce que l’on peut appeler aujourd’hui l’ethnologie de la France, lui en tant que fervent journaliste et prêtre, a contribué à son tour à l’enrichissement du trésor des savoirs populaires de la Basse-Bretagne. Lorsqu’il commence à s’intéresser au folklore de son pays, il existe déjà des ouvrages que le jeune François peut admirer et d’où il peut puiser de l’inspiration. Les grands folkloristes, comme François-Marie Luzel ou Anatole Le Braz, parcourent le pays pour sauver tout ce qui pourrait tomber dans l’oubli. Leur champ d’action se limite malheureusement au nord-ouest de la Bretagne, étant donné que par ordre de proximité les dialectes locaux permettent d’être compris par la majorité des bretonnants. Le sud de la Basse-Bretagne, c’est-à-dire le pays de Vannes (le Morbihan) reste donc à part. Peu connu, voire méprisé, le dialecte vannetais qui se distingue par un nombre considérable de différences en comparaison avec le Cornouaillais, le Léonard et le Trégorrois représentent un obstacle pour les allochtones[18] – mais pas pour François Cadic ayant grandi dans une famille longtemps ancrée dans le pays de Vannes, qui cultivait depuis plusieurs générations une relation étroite à la terre, à la religion et à la langue[19].

Né à Noyal-Pontivy en 1864, François Cadic est né comme le onzième et dernier enfant d’une famille bretonnante. Il passe son enfance et la première partie de ses études dans le Morbihan :  en 1880 il entre au petit séminaire de Sainte-Anne-d’Auray, puis au séminaire de Vannes où il est ordonné prêtre en 1891. N’étant pas éloigné de ses proches, François Cadic séjourne souvent durant ses vacances chez son frère ainsi que chez son beau-frère à la ferme où les veillées sont toujours maintenues. À cette époque, François hérite également des cahiers de collectes de son cousin, de vingt ans son aîné, l’abbé Jean-Mathurin Cadic, qui aurait sans doute influencé le jeune homme, de même que l’abbé Adolphe Duparc, amateur de la tradition orale et son professeur à Sainte-Anne-d’Auray. C’est à son image que François se serait lancé sur les chemins bretons[20].

Une fois ordonné prêtre, il quitte la Bretagne et s’installe à Paris. Il obtient une licence de lettres (en histoire) à l’Institut catholique de Paris et ultérieurement, il devient élève titulaire à l’École pratique des hautes études. François suit les cours donnés par Henri Gaigoz[21] sur la grammaire irlandaise et sur les anciens textes gallois et irlandais. Sa passion pour l’héritage culturel de son pays natal ne tarit pas. Au contraire, outre ses cours d’histoire qu’il donne au Collège jésuite, il suit la voie amorcée lors de ses études en Bretagne : il continue de publier dans la revue Mélusine et collabore à la Revue des traditions populaires[22].

Cependant, la formation de François Cadic ainsi que ses principes moraux le poussent, entretemps, à aller encore plus loin. Au lieu de rester fidèle uniquement à la collecte, il décide d’investir son énergie et son temps au projet qu’il intitule au premier abord « Famille bretonne de Paris ». L’association est conçue en 1897 et son nom se voit bientôt remplacé par « Paroisse bretonne de Paris ». Comme il a été mentionné ci-dessus, la capitale reçoit alors des milliers de pauvres Bretons qui, pour gagner mieux leurs vies, essayent de s’assimiler à une société qui ne partage point les mêmes idées sur la vie qu’eux. Le dessein majeur repose donc sur l’aide aux compatriotes qui se retrouvent maintes fois en situation d’exil. La « Paroisse » est avant tout censée prêter main-forte dans la recherche d’emploi ; toutefois, l’étendue des services se multiplie rapidement : médecins gratuits, conditions particulières dans les magasins, bibliothèques, secours aux plus démunis. D’autre part, des messes et des réunions mensuelles éducatives, religieuses et immuablement fermées par des contes, légendes ou chansons sont organisées sous la conduite de Cadic[23].

Sous peu, François Cadic crée également un bulletin de liaison dont le succès ne se fait pas attendre. Il s’agit en vérité d’une des clefs de réussite de l’association — si le premier numéro ne comporte que quatre pages, les éditions subséquentes peuvent compter jusqu’à seize pages. D’une manière générale, le bulletin instruit les adhérents sur les activités de la société : il invite à des réunions, conférences, concerts ou ventes de charités, mais il sert également à mieux renseigner les prêtres en Bretagne sur la situation actuelle à Paris et en même temps à faire entendre la voix d’un prêtre engagé qui évoque l’image d’une Bretagne idyllique, accompagnée par des chants et des contes, pour manifester son mécontentement avec le gouvernement et sa politique intérieure. Son âme de journaliste[24] et de folkloriste s’y épanouit pleinement — il met toute son ardeur au bulletin durant 30 ans (1899-1929) et ce jusqu’à sa mort. C’est avec lui que la Paroisse s’éteint à jamais[25].

Selon l’avis de Paul Delarue, spécialiste du conte populaire, le matériel collecté et réuni par Cadic peut être considéré comme l’un des plus importants de Basse-Bretagne (après celui de Luzel)[26]. Ayant enrichi la littérature orale bretonne, François Cadic enchaîne donc sur les travaux des grands folkloristes de la région. Il se distingue toutefois par une particularité bien importante qui doit être prise en considération lors d’une étude minutieuse des contes et des légendes, car pour Cadic la collecte ne représente pas une fin en soi—en tant qu’homme fier de sa région natale et soucieux de sa mission religieuse, il s’y implique véritablement. Ainsi les contes et les légendes visent-ils, entre outre, à relancer l’amour des Bretons envers la Bretagne de même qu’à atténuer les méfaits du déracinement, parfois à travers l’approche édifiante et moralisatrice[27].

Or, l’œuvre de François Cadic illustre bien ce croisement de deux mondes opposés : lui, issu d’une terre paysanne et traditionaliste, imprégnée d’un fort catholicisme, s’intègre dans la capitale dont la mentalité bourgeoise se heurte à celle des vagues immigrantes. Pour mieux saisir cette tension entre Paris, centre de l’État préconisant la vision unificatrice, et la périphérie de la France, il faut noter qu’en 1902 se voit interdite la prédication en langue bretonne. Trois ans plus tard, la France se sépare de l’Église en devenant laïque et Bécassine commence à amuser la bonne société. L’enchevêtrement de modes de vie différents favorise la diffusion des stéréotypes et creuse l’incompréhension entre les uns et les autres.

Malgré ces conflits, Paris fait figure d’un lieu d’enseignement et de rassemblement clé pour de nombreux folkloristes et celtisants de l’époque qui frayent le chemin de l’ethnologie de la France. C’est également l’endroit où des milliers de Bretons pauvres gagnent leur vie, trouvent leur nouvelle maison et peut-être retrouvent-ils leurs origines grâce à la Paroisse bretonne de Paris qui, outre son service social, fait revivre le légendaire breton. Le métro de Paris, conçu par l’ingénieur breton, et construit majoritairement par des compatriotes de ce dernier, est en plein développement. Il servira bientôt à lier le centre avec la périphérie. En fin de compte, aussi absurde que cela puisse paraître, l’hostilité de Paris envers les immigrants bretons aurait concouru au déploiement du talent et de la force intérieure de Cadic qui, de manière fervente, défendait les tendances régionalistes et les principes religieux fondamentaux loin de son foyer. Somme toute, la vie de François Cadic incarnant un jeu éternel du centre et la périphérie nous témoigne que la rencontre des conditions conflictuelles, même si une légère amertume demeurera probablement pour toujours, à titre d’exemple sous forme de multiples clichés, elle peut s’avérer comme utile, voire très fructueuse par la suite.

B i b l i o g r a p h i e
GAUTHIER, C.: Entre philologie et folklore. Biographie d’Henri Gaidoz. In : Bérose Encyclopédie internationale des histoires de l’anthropologie, 2008. https://www.berose.fr/article181.html?lang=fr.
HRBATA, Z.: Obrazy Bretaně. In : Svět literatury, a. 20, 2010, no 42, p. 131–145.
HRBATA, Z.: Bretaň – popis jednoho zápasu. In : Plav, 2012, no 1., p. 2–6.
MATHAN, A.: Jacques Cambry. Un Breton des Lumières au service de la construction nationale. Brest: Centre de recherche bretonne et celtique 2008.
LE HERPEUX, M. : Flaubert et son voyage en Bretagne. In : Annales de Bretagne, a. 47, 1940, no 1, p. 1-152.
POSTIC, F. : François Cadic: le folklore, entre tentation scientifique et moyen d’apostolat. In : Port Acadie, a. 24, 2013, p. 180 – 191.
POSTIC, F. : La Paroisse bretonne de Paris (1899-1929) ». In : Bérose Encyclopédie internationale des histoires de l’anthropologie, 2011. https://www.berose.fr/article537.html?lang=fr.
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s.a : Les Bretons à Paris ». In : Mission bretonne.fr. https://www.missionbretonne.bzh/activites/memoire/les-bretons-paris/.
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s.a : Qui est Fulgence Bienvenüe, l’inventeur du métro parisien ?. In : RTL.fr URL: https://www.rtl.fr/culture/culture-generale/qui-est-fulgence-bienvenue-l-inventeur-du-metro-parisien-7900108035.

N o t e s
[1] HRBATA, Z.: Obrazy Bretaně. In : Svět literatury, a. 20, 2010, no 42, p. 131–145.
[2] LE HERPEUX, M. Flaubert et son voyage en Bretagne. In : Annales de Bretagne, a. 47, 1940, no 1, p. 1-152.
[3] HRBATA, Z.: Bretaň – popis jednoho zápasu. In : Plav, 2012, no 42, p. 2–6.
[4] La mer embrasse la région sur une longueur de 2 700 kilomètres ; il reste à peine 300 kilomètres pour couvrir la frontière terrestre. In : BURDOVÁ, Z.: La représentation de la mort dans les récits légendaires de François-Marie Luzel, Anatole Le Braz et François Cadic. Praha: Univerzita Karlova, Filozofická fakulta 2020, p. 9-10.
[5] « Les Bretons à Paris ». Mission bretonne.fr [en-ligne].
[6] Ibid.
[7] « Qui est Fulgence Bienvenüe, l’inventeur du métro parisien ? ». RTL.fr  [en-ligne].
[8] « Les Bretons à Paris ». Mission bretonne.fr [en-ligne].
[9] « Naissance de Bécassine. La semaine de Suzette, 1905 ». FranceArchives.fr  [en-ligne].
[10] « Les Bretons à Paris ». Mission bretonne.fr [en-ligne].
[11] Larousse [en-ligne].
[12] Issu peut-être du nom des localités bretonnes commençant par plou-. In : Larousse [en-ligne].
[13] LE HERPEUX, M.: Flaubert et son voyage en Bretagne. In : Annales de Bretagne, a. 47, 1940, no 1, p. 1-152.
[14] La première publication sort en 1760. In : « Les poèmes d’Ossian ». Imago Mundi  [en-ligne].
[15] MATHAN, A.: Jacques Cambry. Un Breton des Lumières au service de la construction nationale. Brest : Centre de recherche bretonne et celtique 2008.
[16] À titre d’exemple : BELMONT, N.: Aux sources de l’ethnologie française. Paris : Éditions du CTHS 1995.
[17] SIMON, J.-F.: Ethnologie de la France: avant-premières en Bretagne ou la marge comme terrain exploratoire?. In : Port Acadie, 2008, no 13, p. 33–43.
[18] « Breton Vannetais ». fr-Academic [en-ligne].
[19] POSTIC, F.: François Cadic: le folklore, entre tentation scientifique et moyen d’apostolat. In : Port Acadie, a. 24, 2013, p. 180–191.
[20] Ibidem.
[21] Henri Gaidoz (1842-1932) représente une figure cruciale qui a pris part au développement des études celtiques, voire des études du folklore. Pionnier des études encore inédites en France, il fonde en 1871 la Revue celtique et avec Eugène Rolland la revue Mélusine en 1877. In : GAUTHIER, C. Entre philologie et folklore. Biographie d’Henri Gaidoz. In: Bérose – Encyclopédie internationale des histoires de l’anthropologie, 2008.
[22] POSTIC, F.: François Cadic: le folklore, entre tentation scientifique et moyen d’apostolat. In : Port Acadie, a. 24, 2013, p. 180–191.
[23] Ibid.
[24] Notons que François Cadic a concouru au lancement du journal Ouest-Éclair, créé en 1899 (aujourd’hui Ouest-France). Entre 1899 et 1900 Cadic rédige une multitude d’articles à la Une, que ce soit sur la Bretagne, la langue, les traditions ou sur l’émigration bretonne à Paris. Voir POSTIC, F. La Paroisse bretonne de Paris (1899-1929). In: Bérose Encyclopédie internationale des histoires de l’anthropologie, 2011.
[25] POSTIC, F.: François Cadic: le folklore, entre tentation scientifique et moyen d’apostolat. In : Port Acadie, a. 24, 2013, p. 180–191.
[26] SIMON, J.-F.: Ethnologie de la France : avant-premières en Bretagne ou la marge comme terrain exploratoire?. In : Port Acadie, a. 13, 2008, p. 33–43.
[27] Ibid.

Zuzana Burdová
Université Charles
Zuzka.burdova@seznam.cz

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